Corruption et Criminalité

Accusé de corruption par les États-Unis, Laurent Lamothe se défend

Publier le: 04 juin 2023 à 16:22

L’ancien président ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe est monté au créneau pour tenter de défendre sa dignité suite aux accusations de corruption dont il fait l’objet depuis quelques jours déjà. L’ancien fonctionnaire de l’État a été pointé du doigt par les États-Unis d’Amérique dans la détérioration de la situation socio-économique et sécuritaire d’Haïti.

Dans un communiqué de presse daté du samedi 03 juin 2023, le PM du président Michel Joseph Martelly de 2012 à 2014 a rejeté d’un revers de main les allégations de l’Oncle Sam lancées à son encontre.

En effet, dans un communiqué de presse le 02 juin dernier, le Secrétaire d’État américain Antony J. Blinken avait fait savoir que l’ancien Premier Ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe a été interdit d’entrée sur le territoire américain.

L’ancien chef du gouvernement qui s’occupait également des fonctions de Ministre de la Planification et de la Coopération Externe, aurait détourné au moins 60 millions de dollars américains dans les fonds publics (Petrocaribe), selon ledit communiqué.

Pour sa défense, l’entrepreneur qui réside depuis quelques temps à l’étranger a pris la parole pour dire que « le gouvernement n’a fait qu’exaucé les souhaits de ses adversaires politiques de longues dates en Haïti ». Ci-dessous lisez l’intégralité de sa déclaration.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

DÉCLARATION DE M. LAURENT LAMOTHE, ANCIEN PREMIER MINISTRE D’HAÏTI

SUR SA DÉSIGNATION PAR LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT DES ÉTATS-UNIS POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Le 3 juin 2023, Laurent S. Lamothe, ancien Premier ministre d’Haïti, rejette vigoureusement la désignation récente du Département d’État américain le concernant pour “implication dans une corruption importante”. Malheureusement, la décision du Secrétaire d’État Anthony J. Blinken ne repose pas sur des preuves factuelles, mais sur des rumeurs recyclées datant du mandat de M. Lamothe en tant que Premier ministre de 2012 à 2014. En réalité, le Département d’État, dans son rapport de novembre 2022 au Congrès américain (conformément à la section 107 de la loi sur l’initiative de développement, de responsabilité et de transparence institutionnelle d’Haïti), a souligné qu’aucune “disparition spécifique de fonds” n’avait été identifiée dans un rapport sur PetroCaribe.

La nouvelle sanction imposée par le Secrétaire d’État à M. Lamothe ne sert qu’à répondre aux souhaits de certains de ses adversaires politiques de longue date en Haïti, comme le reconnaît le même rapport. À l’époque où il était Premier ministre, ces mêmes opposants ont manœuvré pour saper la capacité de M. Lamothe à gouverner en suscitant des troubles civils et des manifestations violentes contre le gouvernement. Leur désir insatiable d’assassiner la réputation de M. Lamothe n’a pas faibli après sa démission du poste de Premier ministre. Au contraire, il s’est intensifié et a abouti à un rapport douteux et politiquement motivé sur PetroCaribe que le Département d’État américain a négligemment utilisé pour cibler M. Lamothe.

Au cours des neuf dernières années, cinq audits indépendants de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) d’Haïti, de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et du gouvernement vénézuélien (PDV CARIBE) ont examiné minutieusement la gestion financière de M. Lamothe et n’ont conclu à aucun acte répréhensible de sa part.

M. Lamothe est un membre exemplaire de la communauté de Miami depuis ses années d’université, contribuant à l’économie locale grâce à ses entreprises et à la création d’emplois. La Floride du Sud est également le foyer de ses deux filles. M. Lamothe est retourné en Haïti en 2011 uniquement pour servir le gouvernement de sa patrie après le séisme de 2010. En mentionnant “inéligibilité générale de M. Lamothe à entrer aux États-Unis”, la désignation du Département d’État contraint la séparation d’une famille et exclut un père des expériences de vie transformatrices de ses filles adolescentes.

M. Lamothe est résolu à poursuivre toutes les voies légales qui lui sont offertes pour contester la désignation du Département d’État, afin de rétablir son honneur, de s’engager en faveur de la vérité et, par-dessus tout, de retrouver sa famille.

Laurent Lamothe

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En rappel, l’ex PM Laurent Lamothe n’est pas le premier à être sanctionné par les USA, plusieurs autres personnalités politiques, hommes d’affaires et bandits, l’ont aussi été. Et tous jusqu’à aujourd’hui plaident non coupable face aux accusations de corruption et de financement de gangs de quelques pays comme les États-Unis, le Canada, la République dominicaine, entre autres.

Areanews Media

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