Affaire Michel Soukar : Plusieurs versions pour une seule histoire

Publier le : 06 juillet 2023 à 11:40
Garaudy Laguerre et Clément Chrispin se sont lancés dans un véritable combat d’opinion sur l’historien Michel Soukar, et depuis plusieurs semaines tour à tour leurs points de vue font sensation. Areanews Media, dans la foulée, a pris le soin de partager leur accord-désaccord, et particulièrement celui de Clément Chrispin intitulé “Que cache le racisme de Garaudy Laguerre et de sa clique?” Ci-dessous l’intégralité de son opinion.
Je veux rappeler à Mr. Garaudy Laguerre que la métaphore de vivre dans une maison de verre et de ne pas jeter des pierres sur les autres implique une transparence totale, où rien ne peut être caché ou dissimulé. Cela symbolise l’idée que nos actions et nos choix sont exposés aux regards des autres, et que nous devons en être conscients et responsables.
Il est regrettable de constater que Garaudy Laguerre a choisi d’adopter un ton de dénigrement racial dans son article publié dans Le National. La discrimination basée sur la couleur de peau est une pratique injuste et inacceptable, qui ne devrait jamais être tolérée ni encouragée.
Il est important de rappeler que le véritable intellectuel ne juge pas une personne en fonction de sa couleur de peau, mais plutôt de ses idées, de sa contribution à la société et de son intégrité. Michel Soukar, en tant que professeur associé au système éducatif depuis plus de 40 ans, a dédié sa vie à l’éducation et a fait preuve de son engagement envers le peuple haïtien. Sa valeur en tant qu’intellectuel ne peut pas être réduite à sa couleur de peau, car cela serait injuste et réducteur.
Quant au livre “ACAAU”, il est important de le juger sur ses mérites intrinsèques. Si l’ouvrage offre une solide documentation et des informations fiables et vérifiables, alors il mérite d’être pris au sérieux et de contribuer à l’histoire littéraire du peuple haïtien.
Il est essentiel de promouvoir le respect mutuel, la diversité et l’égalité au sein de la société. Les attaques et les discriminations basées sur la race ne font que diviser les communautés et entraver le progrès social. Il est préférable de s’engager dans un dialogue constructif et respectueux, en mettant l’accent sur les idées et les valeurs qui peuvent unir plutôt que diviser.
Dans son article critiquant le professeur de manière subjective, il est évident que l’historien et professeur Soukar a fait référence aux livres qu’il avait lus. Il convient de noter que cela ne constitue pas une accusation directe envers nos ancêtres. De plus, il est intéressant de souligner que l’histoire a déjà suggéré que la mort de Dessalines était liée à son désir de partager la terre avec les paysans. Cette situation soulève des interrogations plus générales sur les motivations et les réactions des individus lors de moments cruciaux de l’histoire. Dans cette optique, je recommande vivement à M. Garaudy Laguerre de cultiver sa curiosité en lisant les écrits de Jacques Roumain et d’Étienne Charlier.
Serait-il judicieux de mettre en parallèle le Professeur et Historien Michel Soukar, un homme dévoué à la formation des jeunes Haïtiens sur le plan éducatif, avec M. Laguerre, dont l’existence semble être déterminée par le hasard ? Il est vrai que M. Laguerre a connu des revers en tant que diplomate et candidat politique. De plus, des questions se posent quant à la validité des diplômes qu’il prétend avoir obtenus de Long Island University et de la faculté de droit et d’économie en Haïti.
Cependant, il est important de souligner que ces affirmations nécessitent des vérifications et des informations précises provenant de sources fiables. En ce qui concerne la question de la somme de 58,128,600 millions de krone (soit 5.5 millions de dollars américains) allouée par le Parlement norvégien pour le programme du CESPOS (Centre d’économie sociale, de politique et d’organisation sécuritaire), cela demeure une interrogation majeure à laquelle M. Laguerre devrait fournir une réponse claire et précise.
Je recommande vivement de lire l’ouvrage “ACAAU” si on ne l’as pas encore fait. C’est un livre qui mérite une place dans la bibliothèque de chaque Haïtien.
Areanews Media