Publier le: 30 janv. 2023 à 15:52
Des associations de femmes dans la cité de l’indépendance ont dénoncé ce lundi des actes violents perpétrés contre des femmes dans le centre carcéral des Gonaïves. En effet, ces structures ont informé que lors d’une mutinerie à la prison civile de ladite ville, le jeudi 26 janvier 2023, 16 femmes et une mineure ont été victimes de viol collectif.
Selon ces organisations, l’incident s’est produit au moment où des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) manifestait leur ras-le-bol pour dénoncer l’assassinat de leurs frères d’armes à Liancourt, département de l’Artibonite. “C’est à ce moment que des individus présentés comme des policiers en civil et des membres de la population ont fait irruption dans la prison civile de la commune pour libérer certains détenus”, ont dénoncé des défenseurs des droits de l’homme.
Par ailleurs, les plaignants ont fait savoir également que lors de ce drame, environ une quinzaine de détenus ont eu la chance d’envahir la cellule des femmes et ont violé plusieurs détenues dont 16 adultes et une mineure.
Par la présente, des associations de femmes ont exhorté les autorités concernées, dans un bref délai, à déplacer la cellule des femmes de la prison civile des Gonaïves vers un autre centre carcéral, afin d’éviter ces genres de dérives au sein de la société haïtienne.
En conséquence, plaignent les défenseurs, suite à l’incident, certaines maladies commencent à développer chez les victimes. “Hémorragie et infections vaginales sont, entre autres, les problèmes de santé auxquels les victimes sont confrontées après cet incident”, a signalé la militante des droits humains, Josette Vertilus.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produise au sein de la prison civile des Gonaïves. En effet, en 2019, au sein même de ce centre carcéral, environ une dizaine de femmes ainsi que des mineures avaient été victimes de viol collectif.
Stevinsonne JEUNE
Areanews Media
