Editorial : Haïti, Terre de Liberté et de Résistance : Quelle Réaction Face aux Actes Inhumains des Gangs ?
Publié, le mercredi 31 octobre 2024 à 8h 46 am
Hier, un Passé Glorieux, Aujourd’hui un Peuple Trahi
À l’approche de la fête des Guédés, les 1er et 2 novembre, période de communion avec nos ancêtres, il est crucial de réfléchir aux valeurs de courage et de solidarité qui ont marqué notre histoire. Il y a plus de deux siècles, sous le leadership de Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Sanite Bélair, nos ancêtres ont levé l’étendard de la liberté et lutté pour l’indépendance. Le 1er janvier 1804, Haïti est devenue la première nation noire indépendante, un symbole d’espoir pour le monde.
En cette période de célébration de nos racines culturelles et de Guédés, commémorée le 1er et 2 novembre 2024, nous devrions ressentir la fierté de cet héritage. Cependant, le peuple haïtien est aujourd’hui laissé à la merci des gangs armés, confronté à une violence implacable qui semble tolérée par l’État. Alors que nous honorons la mémoire de nos aïeux, cette situation de chaos organisé soulève des questions pressantes.
Quelle Couverture pour les Gangs ?
Sous quelle protection les gangs opèrent-ils si librement ? À la veille de cette période sacrée, les actes des gangs – qui pillent, tuent et brûlent sans retenue – mettent en lumière l’inaction de certaines élites politiques et économiques. Ces groupes armés semblent bénéficier d’une forme d’impunité, peut-être appuyée par des alliances implicites. En parallèle, la communauté internationale reste trop souvent spectatrice. La récente déclaration de l’ambassadeur américain sur les ondes de Radio Métropole souligne une prise de conscience de la crise, mais elle manque d’une réponse ferme. Qui profite de ce chaos ?
À Qui Profite le Chaos ?
Ces actes brutaux profitent à divers acteurs :
Les politiciens qui utilisent l’instabilité pour bloquer des réformes et prolonger leur influence.
Certaines élites économiques qui, dans l’ombre, tirent parti de l’insécurité pour affirmer leur pouvoir sans être inquiétées.
Le crime organisé, qui prospère dans un climat où les lois sont inefficaces, alimentant des réseaux de trafic d’armes, de drogue et de blanchiment d’argent.
Ces forces, internes et externes, exploitent la misère d’Haïti pour asseoir leurs intérêts personnels. Ce désordre orchestré ne fait qu’alimenter la terreur, laissant les citoyens dans une situation d’abandon total.
Une Réaction Collective : Pour le Peuple et Par le Peuple
Face à cette crise qui, en cette période des Guédés, appelle à la force spirituelle et à la résistance, Haïtiens de l’intérieur et de la diaspora doivent se mobiliser, comme l’ont fait nos ancêtres. L’heure est venue pour :
- Solidarité communautaire : Créer des réseaux de soutien et renforcer notre résilience, en l’honneur de nos racines.
- Exiger des actions internationales : Que la communauté internationale impose des sanctions concrètes contre les soutiens financiers des gangs.
- Soutenir des initiatives locales : La diaspora peut jouer un rôle crucial en soutenant des projets de développement économique et social.
- Réformer nos institutions : La justice et la sécurité doivent être des priorités pour garantir la protection du peuple.
Que le Courage de nos Ancêtres Guide Nos Actions
À la veille de la fête des Guédés, alors que nous nous souvenons de ceux qui ont lutté pour la liberté, il est temps de raviver cette flamme. Haïtiens de tous horizons, prenons nos responsabilités pour défendre la dignité et la survie de notre nation. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer, mais de bâtir un avenir où la paix et la justice dominent.
Me. Wadson ALIX, av.
Rédacteur en chef
Areanews Média