Haïti en Détresse : Nouveau Premier Ministre, Mais Les Gangs Font Toujours la Loi
Publié, le mardi 12 novembre 2024 à 9h 40 am
Le 11 novembre, Haïti continue de sombrer dans le chaos et la terreur, alors que les gangs armés dominent de plus en plus les rues de Port-au-Prince. Dans un climat de violence extrême et de peur généralisée, la population observe, désespérée, l’arrivée d’un nouveau Premier Ministre : M. Alix Didier Fils-Aimé. Ancien candidat au Sénat et homme d’affaires, M. Fils-Aimé a été installé à la Primature lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Villa d’Accueil, et ce, sans la présence de son prédécesseur révoqué, Garry Conille. Mais pour de nombreux citoyens, cette nomination arrive comme une réponse insuffisante face aux crises graves qui secouent le pays.
Alors que le pays attendait des mesures concrètes pour endiguer l’insécurité grandissante, les Haïtiens continuent de vivre sous le joug des gangs. Ces groupes armés prennent possession de quartiers entiers, contrôlent les routes, imposent des barrages, et commettent des kidnappings et violences impunément. Dans la capitale, chaque sortie devient une menace pour les citoyens qui tentent de survivre dans un environnement où l’État semble absent. Cette situation crée une anxiété grandissante, d’autant plus que les forces de l’ordre peinent à contenir cette vague de violence, voire sont elles-mêmes régulièrement ciblées par ces groupes.
La nomination de M. Fils-Aimé intervient dans un climat de contestation et de méfiance. Si certains espéraient un changement rapide et radical pour restaurer l’ordre, beaucoup restent sceptiques quant aux réels pouvoirs du nouveau Premier Ministre. Pour de nombreux Haïtiens, l’État semble incapable de prendre en charge la crise sécuritaire qui gangrène la capitale et affecte chaque jour un peu plus les conditions de vie de la population. Les habitants de Port-au-Prince, eux, se sentent abandonnés, livrés à eux-mêmes, sans protection, et sans réel espoir de voir une amélioration immédiate.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages et les appels à l’aide se multiplient, alors que les citoyens demandent à la communauté internationale d’intervenir pour aider à résoudre la crise. Les ONG locales et internationales alertent également sur la situation humanitaire préoccupante, due à la violence et à la peur qui paralysent les activités économiques et sociales de la capitale.
En attendant, M. Fils-Aimé devra faire face à des défis immenses : rétablir la sécurité, restaurer la confiance de la population envers l’État, et démontrer que sa nomination n’est pas seulement symbolique mais marque un véritable début de changement pour Haïti. Les Haïtiens restent dans l’attente, espérant qu’enfin des mesures concrètes soient prises pour apaiser leur quotidien et leur redonner l’espoir d’un avenir plus sûr.
Me. Wadson ALIX, av.
Rédacteur en chef
Areanews Média