La dépréciation de la gourde par rapport au dollars

Publier le: 04 janv. 2023 à 09:27
Le gouverneur de la Banque Centrale, Jean Baden Dubois, lors de l’émission spéciale “le Grand rendez-vous économique” se dit préoccupé par la dégringolade de la gourde par rapport au dollars américain.
En effet, après avoir identifié les problèmes du taux d’échange causés dans la balance commerciale, Jean Baden Dubois en a profité pour plaider pour un taux de change stable en Haïti et contre la dollarisation de l’économie haïtienne car « nous n’avons pas suffisamment de ressources pour adopter une monnaie forte comme le dollars ».
« La BRH n’est pas pour un taux de change bas ni haut mais pour la stabilité, ce qui va empêcher la décapitalisation de la population en cas de dépréciation du taux. Nous devons décider au plus haut niveau de l’Etat quel régime de change nous voulons et prendre toutes les dispositions pour assurer sa stabilité », a fait savoir le gouverneur de la BRH.
De plus, le titulaire de la Banque Centrale dit que Haïti a déjà fait le choix d’un régime fixe. Cela dit, les autorités compétentes ont déjà statué sur certaines conditions sur le marché national dont l’affichage des prix en gourde, l’interdiction faite à l’Etat de faire la création monétaire, un contrôle des flux de capitaux, entre autres. Donc la création monétaire doit suivre une procédure, dit-il.
Par ailleurs, le gouverneur Jean Baden Dubois se dit conscient de la situation dégradante de l’économie haïtienne. En disant que malgré la BRH fait des efforts au niveau du système financier mais ce n’est pas suffisant, car les autorités monétaires ont perdu le contrôle des ONG et des élites économique qui font des achats et ventes de devises sur le marché, lors des transactions SPIH qui ont augmenté de 300 % en pratiquant une évasion de taxes.
Pour ce mercredi 4 janvier de l’année en cours, le taux de référence sur le tableau d’affichage de la Banque Centrale est de 145 gourdes pour un dollar américain alors que le gouverneur Dubois a fait savoir que sans la présence de ladite institution, le taux de change aurait explosé.
« Sans crédibilité de la banque centrale, le taux de change aurait déjà explosé. Néanmoins, nous avons des facteurs qui jouent contre nous comme le déséquilibre de la balance des paiements qui dépasse 500 millions de dollars alors qu’ il y a un an elle était positive de 98 millions de dollars US. La banque centrale va intervenir sur le marché quand elle le jugera nécessaire mais pour l’instant nous attardons davantage à mettre en place les régulations à travers des instruments comme la circulaire 114-2 et 3 », a-t-il indiqué.
Stevinsonne JEUNE
Areanews Media