Publier le: 08 juin 2023 à 19:29
Le leader chrétien évangélique Pat Robertson, qui s’est présenté à la présidence en tant que républicain, est décédé à l’âge de 93 ans. Il a fondé le Christian Broadcasting Network (CBN) en 1960 et a contribué à le transformer en un empire des médias par câble.
Robertson a également fondé la Christian Coalition, l’organisation qui est devenue un acteur central de la politique républicaine à partir des années 1980.
Pendant des décennies, Robertson a animé un talk-show de CBN appelé le 700 Club qui combinait des nouvelles religieuses et des commentaires politiques avec des divertissements légers.
Il a été l’une des forces motrices d’un mouvement visant à accroître l’influence de la droite religieuse dans la politique américaine.
Il a fourni des approbations et un soutien financier et organisationnel aux candidats qui ont fait écho à leurs points de vue sur des questions sociales brûlantes comme l’avortement, la liberté religieuse et les valeurs “traditionnelles”.
En 1988, Robertson a fait campagne pour l’investiture présidentielle républicaine. Il a terminé deuxième dans les caucus de l’Iowa derrière le sénateur du Kansas, Robert Dole, avec le soutien de la grande communauté évangélique de l’État.
La course de Robertson à la Maison-Blanche a échoué après que l’éventuel candidat et président George HW Bush a remporté la primaire du New Hampshire.
Malgré la défaite, la campagne de Robertson – il est arrivé en tête dans quatre concours de nomination d’État – a démontré que les chrétiens évangéliques étaient une force croissante dans la politique républicaine.
Le chef évangélique allait devenir un faiseur de rois dans la politique républicaine pendant des décennies.
Il a été vivement critiqué pour avoir semblé blâmer le libéralisme culturel américain – y compris le mouvement des droits des homosexuels et l’avortement – pour les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
En 2010, il a affirmé qu’un tremblement de terre dévastateur en Haïti était dû au fait que son peuple avait conclu un “pacte avec le diable” lors de sa lutte pour l’indépendance de la France.
Après l’élection de Donald Trump à la présidence, Robertson a déclaré que ceux qui s’opposaient à lui “se révoltaient contre le plan de Dieu pour l’Amérique”.
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