L’OCHA a déjà dénombré au moins 70 morts à Cité Soleil

Publier le: 25 avril 2023 à 07:34
Le Bureau de la coordination des affaires étrangères (OCHA) des Nations-Unies a annoncé que du 14 au 19 avril, la guerre entre les gangs à Cité Soleil a déjà coûté la vie à 70 personnes, et 40 autres sont sorties blessées.
Parmi les victimes recensées par l’OCHA figurent 18 femmes décédées et 2 enfants, et 12 autres blessées. La filière onusienne précise que ces personnes ont été tuées ou blessées par balles ou par armes blanches.
« Les combats font rage à Cité Soleil. La situation à Brooklyn, par exemple, est dramatique. La population se sent assiégée. Ils ne peuvent plus sortir de chez eux par peur de la violence armée et de la terreur des gangs », a déclaré la coordinateur humanitaire en Haïti, Ulrika Richardson.
Par ailleurs, l’OCHA se plaint que la population de la commune de Cité Soleil souffre d’une sécurité alimentaire sans précédent, en plus d’être l’un des épicentres de l’épidémie de choléra en Haïti.
“En plus de la violence armée, la population de Cité Soleil souffre de niveaux élevés d’insécurité alimentaire et est l’un des épicentres de la dernière épidémie de choléra. Les pluies torrentielles des dernières semaines ont aggravé les conditions sanitaires et de vie dans le quartier. Située en bord de mer, à l’aval de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, Cité Soleil est inondée par les déchets de la capitale.”
“En conséquence, les ordures bloquent complètement l’accès à Brooklyn. Aucun véhicule, y compris les camions-citernes, ne peut y accéder. La situation est propice à une recrudescence de l’épidémie de choléra et à la propagation d’autres épidémies”, selon le responsable.
Le Coordonnateur humanitaire en Haïti réitère l’impératif du passage sans entrave de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin, ainsi que la protection et le respect du personnel et des infrastructures de santé, d’éducation, humanitaires et critiques, y compris pour l’approvisionnement en eau. Les gens doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux services de base, aux produits de base et à l’aide humanitaire. Avant tout, ils doivent pouvoir vivre dans la sécurité et la dignité.
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