L’Union Européenne sanctionne la banque centrale de la Fédération de Russie
Publié le : 31 mai 2022 à 18:35
Ce mardi 31 mai, Bruxelles a pris la décision de suspendre Sberbank, la banque centrale de la Russie au sein du réseau interbancaire Swift. Du côté des Etats-Unis, cette mesure est comparable à une ” arme nucléaire”.
Ce sujet a été l’objet de débat lors de la prise de la Crimée par la Russie en 2014.
Swift est l’acronyme de “Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication”. Créée en 1973, elle est une société privée qui est basée en Belgique qui a intégré un réseau titanesque de messagerie ultra-sécurisée dédiée aux opérations financières.
Trois mois de cela, déjà, ce type de sanction a été pris parmi celles qui avaient été remboursées contre sept banques de Moscou, parmi eux décrivant VTB bank, Otkritie, Novikombank, Promsvyazbank, Rossiya Bank, Sovcombank et la banque de développement de la fédération de Russie.
D’après l’avis de Sergey Popov, spécialiste de l’économie russe à l’université de Cardiff, l’établissement est l’héritier direct de la banque qui détenait un monopole sur les dépôts des particuliers pendant la période soviétique. À ce titre, la Sberbank est entrée dans l’ère du capitalisme sauvage russe des années 1990 avec un sérieux avantage de 100 millions de clients et 16 000 succursales dans toute la Russie.
Il est important de souligner que cette banque a été privatisée en 1991 et occupe une place particulière dans le secteur de l’économie du pays.
La Sberbank a été placée dans le top 30 des banques européennes avant le déclenchement de l’offensive militaire russe en Ukraine. C’est une mesure qui va beaucoup peser dans la balance sur le plan international. C’est-à-dire que tous les clients de cette institution financière ne peuvent pas faire affaire en dehors du territoire russe.
Cette action posée par l’UE arrive à paralyser totalement toutes les activités commerciales de Moscou afin de l’amener au bord de l’effondrement.
Fermer la porte de Swift aux banques russes est une arme à double tranchant. Cette décision mettrait en difficulté de nombreuses entreprises européennes comme celles des Français puisque la France est le deuxième investisseur étranger en Russie, et il compte au total 160 000 salariés, c’est aussi le premier employeur du pays.
Cela pourrait aussi toucher les pays éminents plus particulièrement les États-Unis. C’est la raison pour laquelle Washington devrait vraiment se faire plonger dans une réflexion en profondeur avant de crier victoire.