Publier le : 09 mars 2023 à 09:03
Suite au phénomène de gangstérisation qui sévit dans certaines zones de la capitale et qui empêche des institutions à fournir leurs services à la population, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, mercredi 8 mars, la fermeture temporaire de son hôpital à Cité-Soleil.
“Nous subissons les effets de la guerre à quelques mètres de nos installations. Notre hôpital n’a pas été une cible directe, mais nous avons été une victime collatérale des combats, car l’hôpital est en première ligne” des tirs dans la lutte des gangs pour le contrôle du territoire. Donc Médecins sans frontières est contraint de fermer son hôpital de Cité-Soleil”, a déclaré l’ONG dans un communiqué.
En raison de la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti ces derniers jours, l’organisation a fait savoir qu’elle ne pouvait garantir la sécurité de son personnel et de ses patients après des affrontements extrêmement violents entre des groupes lourdement armés à quelques mètres de l’enceinte de l’hôpital.
En effet, dit Médecins sans Frontières, plusieurs balles perdues ont été retrouvées à l’intérieur de l’hôpital et l’accès est devenu quasiment impossible pour les patients, dont certains ont été blessés lors d’affrontements autour de l’enceinte de l’hôpital.
Par ailleurs, MSF dit regretté d’avoir pris la nouvelle décision. Mais selon les dires des responsables de l’institution, la violence s’est propagée de façon très inquiétante depuis le 28 février dernier dans les parages de l’hôpital.
“Nous sommes conscients que la fermeture de cet hôpital nuira gravement aux habitants de Cité-Soleil, mais nos équipes ne pourront pas travailler tant que les conditions de sécurité ne seront pas garanties”, a martelé le responsable de l’organisation.
Entre-temps, selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), allant du 24 février au le 4 mars 2023, au moins 60 personnes ont été tuées, d’autres sont portées disparues en raison d’affrontements entre deux coalitions de groupes armés luttant pour le contrôle du territoire à Port-au-Prince.
Stevinsonne JEUNE
Areanews Media
