Haïtisociété

Petit Goâve : décès de plusieurs prisionniers faute de soins

Publié le : 28 sept. 2022 à 11:34

Depuis des lustres, il est reconnu que la plupart des prisonniers en Haïti ne vivent pas dans de bonnes conditions et meurent tragiquement. Depuis le 27 septembre 2022, les nouvelles de la mort de 3 prisonniers de la prison de Petit-Goâve circulent sur les réseaux, sur des photos, on pouvait identifier les cadavres de 3 jeunes hommes pour qui la cause de leurs morts n’a pas été décelée. On remarque aussi que leur apparence est extrêmement déformée : ils sont maigres à un niveau éxagéré et ne portent que des shorts abimés.

L’une des premières personnalités à avoir signalé la situation est le Me Armel Rémy, porte parole du CADDHO (collectif des avocats pour la défense des droits de l’homme). Il a fait comprendre que ces prisonniers ont été trépassés en raison de malnutrition, de manque d’eau et de soins. Il rapporte en outre que 5 prisonniers de la même prison sont en état d’agonie et qu’ils risquent de subir le même sort. Se basant sur cela, il a condamné le traitement que reçu les détenus en prison sur le territoire haïtien.

Selon des sources locales, le 26 septembre, un juge de paix avait constaté l’ampleur de la situation, puis des policiers présents sur les lieux avaient été forcés de s’éloigner des corps en raison de leur putréfraction le jour suivant, révéler les autres prisonniers dans la souffrance.

De telles situations s’étaient déjà produites en juin 2022, près d’une vingtaine de prisonniers ont péri dans plusieurs prisons du pays à savoir au pénitencier national à Port-au-Prince, aux Cayes et à Jacmel, à cause de la chaleur, de manque d’eau et de nourritures. Des citoyens devaient intervenir en apportant leur aide aux prisonniers.

Face à cette situation malheureuse, le gouvernement d’Ariel Henry avait fait une intervention dans le mois d’août 2022, en inspectant les prisons et en promettant d’agir en conséquences mais pourtant, jusqu’à date, aucune mesure n’a réellement été prise été prise.

Avec la crise qui s’impose, les prisonniers subissent plus que d’habitude vue que la circulation devient difficile, ainsi le fait qu’ils ne reçoivent pas de nourriture et d’eau en quantité suffisante, s’aggravent. Ils sont plus que malmenés et au bord de la mort. Il est donc évident qu’il faut agir en toute urgence pour les sauver.

Flygneau Djélessane Dorothé

Zonenews Médias

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button